les oiseaux-montures se posent en douceur sur la plage de l'île, et une brise marine vient ébouriffer les cheveux de thirteen (comme si ses mèches vertes n'étaient pas assez en désordre). cela ne semble pas le déranger ; iel met pied à terre, remercie les pâlefrailés qui les ont gentiment amenés ici et tend une main à jasmin pour l'aider à descendre.

ça va, le voyage ne t'a pas trop secoué ?

iel affectionne particulièrement les vols à dos d'oiseau et la vue qu'on a sur l'archipel de là-haut, mais iel sait que ce n'est pas le cas de tout le monde. iel se demande ce que ça fait d'avoir le vertige, de se sentir tomber sans bouger d'un centimètre. iel ne le saura probablement jamais – les hauteurs ne lui front ni chaud ni froid.

où est-ce que tu voudrais aller ? on peut faire le tour de l'île en marchant sur la plage, ou se perdre dans la végétation... pas pour de vrai, ne t'inquiètes pas. j'ai un très bon sens de l'orientation.

iel ne se vante pas, énonce simplement un fait qu'iel sait vrai. thirteen ne s'est encore jamais perdu nulle part, alors pourquoi ça commencerait aujourd'hui ? cressand n'est pas si grande et iel en a déjà fait le tour.

iel se penche pour défaire les lacets de ses chaussures, les attache ensemble et les accroche au petit sac à dos qu'iel porte. le sable est chaud sous ses pieds, juste assez pour que cela reste agréable. thirteen sourit.

c'est une belle journée.