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Jasmin Duchamp • C'est trop banal d'être sentimental

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Jasmin Duchamp
Leo - Pandora Hearts
Informations
Nom complet
Jasmin Duchamp
Surnom
La Binocle, Jaz, Jazz ou Jasmine
Âge
16 ans & 25 août
Nationalité
Français
Occupations
Étudiant
Race
Humain

Univers d'origine
Nom de l'univers
Aisling
Lien
Contexte
Certains humains développent des pouvoirs surnaturel. Aisling est un pensionnat académie irlandais pour les ados (un peu cinglés) qui les y accueille.
Spécificités
Jasmin a le pouvoir de recevoir la douleur d'autrui.

Ce pouvoir attire sur le détenteur toute la douleur environnante, qu'elle soit physique ou psychique. Un véritable aspirateur à douleur en quelque sorte. Lorsqu'il rentre dans un périmètre assez proche d'une personne souffrant, que ce soit une simple piqûre de moustique qui gratte ou un os cassé, sa douleur disparaît pour se loger en Jasmin. Les choses ne reprennent leur cours normal qu'une fois que ce dernier s'éloigne, la situation n'est heureusement pour lui que passagère. Il ne reçoit pas les raisons des souffrances qu'il récupère, seulement les conséquences. Il se sent soudainement mal. Pour rien. Sans aucune raison.

Jasmin a eu beaucoup de mal à maitriser son "don". Il ressentait tout, tout le temps, tout se cumulait au point de ne plus savoir si sa détresse était sienne ou s'il soulageait juste celle de quelqu'un d'autre. Il a cependant réussi à contrôler son pouvoir, ou tout du moins à le désactiver. Même s'il s'enclenche encore de temps en temps sans qu'il le demande... Il ne lui reste alors plus qu'à s'éloigner pour annuler l'effet. Il arrive aussi à distinguer sa douleur de celle des autres désormais, surtout lorsque la douleur est physique. Pour le psychique, il a encore un peu de mal...

Cela dit, à son arrivée sur Odds & Ends, son pouvoir était incontrôlable. Maintenant, ça va un peu mieux mais il s'enclenche encore très souvent sans qu'il le veuille.


Test de personnalité
Q1. Vous et votre prénom.
❒ Vous n’auriez jamais pu rêver mieux.
❒ Banal, peu original, vous croisez tous les jours votre homonyme.
✔ Si seulement vous saviez comment changer de nom...

Je crois que mes parents avaient un sens de l’humour certain. Jasmin Duchamp. Franchement... Comme si mon nom n'était déjà pas assez champêtre de lui-même, ils se sont dits qu'ajouter une petite touche de Jasmin rendrait le tout bien plus fleuri ? Je n'ai pour le moment jamais croisé quiconque n'ayant pas au moins souri, si ce n'est pas ri, en entendant mon nom. Mais ce n'est probablement pas le plus drôle. Car le comble, c'est que le petite bourgeon que je suis a une grande passion. S’occuper de ses compères étymologiques. J’aime le jardinage. Jasmin Duchamp aime les fleurs. Au fond, je crois bien que j’ai hérité du sens de l’humour douteux de mes parents en fait…


Q2. Avec les gens, vous êtes plutôt
✔ Agréable, souriant, toujours prêt à aider
❒ Assez lunatique, tout dépend de la personne avec qui vous êtes
❒ Vous évitez un maximum les rapports avec les autres.

Et encore, c’est un euphémisme. J’ai un caractère de bonne poire. Je suis la caricature même du brave type par excellence. Car oui je suis cette personne toujours souriante, toujours agréable, toujours gentille et prête à aider tous les inconnus qui passent devant elle. Même ceux qui me demanderont une cigarette alors que je ne fume pas. J’irais leur acheter un paquet. Et puis un briquet, dans le doute. A peu de choses près, je serais presque la gentillesse incarnée. Et les gens la découvrent assez vite, cette bonté qui semble infinie et me caractérise si bien. Et souvent, ils profitent de moi. J’en suis conscient, totalement. Je ne suis pas si naïf. Mais peu m'importe, je reste cette personne serviable qui vous obéira tout sourire. Car j’aime l’humanité toute entière, malgré ses défauts. Car à mes yeux, ils sont tous géniaux. Mais c'est peut-être parce que j'ai la vue d'une taupe myope, me diront certains.


Q3. Comment vivez-vous les rapports physiques avec les autres ?
✔ Vous êtes toujours collés (littéralement) à votre entourage.
❒ Les câlins, vous aimez. Mais sans plus.
❒ Faire la bise est déjà un effort surhumain.

Si vous n'aimez pas les contacts physiques... Restez loin de moi. Je ne peux vivre sans calins, sans chaleur humaine, sans le contact avec autrui. J'aime prendre les gens par la main, leur tripoter les cheveux, les serrer fort dans mes bras... Je suis un véritable pot de colle. Et ça peut être bien agaçant...


Q4. Si vous deviez qualifier votre fort intérieur
❒ Laxiste
✔ Cynique
❒ Sévère

La réponse « Sévère » est également tentante… Au fond de moi, il y a toujours cette voix qui me dit « Mais Jasmin, mon pauvre, qu'est ce que tu peux être peux être bête... ». Et je lui réponds toujours « Oui j’en suis conscient ». Les gens m’utilisent en faisant les hypocrites devant ma face réjouie, en jouant les gentils pleins de bonnes intentions. Mais s’ils savaient... Ils n’ont pas besoin de se fatiguer autant. Nul besoin de fausse amitié avec moi. Vous pourriez être les exécrables envers moi, que je vous aimerez et vous aiderez tout autant. Et que je peux me sentir idiot devant vous et vos sourires si peu sincères. Mon moi intérieur me descend, me critique et me traite de tous les noms. Avec vous, je ne ferais jamais preuve de cynisme ou même de répartie. Avec moi-même, c’est une toute autre histoire…


Q5. Vous tombez amoureux :
✔ Souvent
❒ Rarement
❒ Jamais

Que cela soit clair, j'aime tous les êtres humains. Mais j'aime encore plus les demoiselles. D'un sentiment pur et sincère. Je suis tout simplement incapable de résister à leurs charmes, quels qu'ils soient, et je tombe amoureux au premier regard. Je ne peux m'empêcher de leur trouver toutes les qualités du monde. Cela ne fait cependant pas de moi un beau parleur ou un don juan, loin de là... Je suis plutôt timide avec elles au début. Je sens mes joues rougir derrière mes grosses lunettes rondes lorsque je leur adresse la parole. Il parait même que c’est mignon... Et puis, très (trop ?) vite mon côté moulin-à-paroles innarétable ressort… Des fois ça passe et je deviens alors leur meilleur ami… Mais la plupart du temps, je ne vais pas vous mentir, je finis par les exaspérer…


Q6. On vous décrit comme quelqu’un :
✔ D’émotif
❒ De caractériel
❒ De transparent

C'est très simple, je ne me suis jamais remis de la mort de Mufassa, j’ai toujours zappé le passage où la maman de Bambi meurt et je n’ai, je crois, jamais regardé un épisode des Malheurs de Sophie sans pleurer. On peut le dire, j’ai tendance à pleurer pour un rien. Mais il parait que je suis très chou avec mes petites larmes qui coulent sous mes lunettes… Mouais...

Vous vous imaginez bien qu’avec ma vision idéaliste de la race humaine (et des autres maintenant que je suis sur O&E), j’ai tendance à être, malgré toute ma bonne volonté, déçu de temps en temps. Je ne me voile pas la face. Parce que des fois, les mots sont des poisons, les actes des poignards. Dans ces moments là, mon optimisme n'y peut plus rien, j’ai l’impression que toutes mes illusions se font la malle. D’un coup, je suis jeté dans une réalité que je tente de nier. Alors je pleure à gros sanglots. Sans me retenir. Et ça surprend les gens que je puisse perdre mon sourire qui leur semblait immuable.


Q7. Devant un QCM lors d’un examen :
❒ Vous n’avez pas de problèmes, vous avez bien révisé
❒ Vous vous débrouillez tant bien que mal
✔ Le hasard est votre plus grand allié

Ce n’est pas parce que je porte des lunettes et que ma tête ressemble à celle d'un rat de bibliothèque que je suis un intello. Voilà, c’est dit.


Q8. Vous considérez vous comme un accro des nouvelles technologies ?
❒ Oui, j’achète d’ailleurs tous les nouveaux appareils qui sortent
✔ J’ai souvent un temps de retard
❒ Non, Je n’y ai compris rien à ces trucs électroniques

En réalité, j'ai hésité. Les deux dernières réponses me correspondent plutôt bien. Mais en fait ce n'est pas simplement un temps de retard que j’ai, je me suis simplement arrêté à l'époque de la Gameboy. Maintenant, je n'y comprends plus grand chose... Et puis j'aime trop les Geekeries Vintage, comme je les appelle. Pokemon Jaune, la Playstation première du nom et la N64, toutes les cassettes des Disney… Voilà ce que j'aime. Même si en vrai, je pense que je me laisserais facilement tenter par une partie de Zelda sur Switch... Mais ça ne risque pas d'arriver ici...


Q9. Vos passions sont en règle générale liées :
❒ Au sport
✔ A la nature
❒ A la créativité

J'ai deux principales passions: le jardinage et les animaux marins. Alors oui, je crois que la nature, je l’aime assez. Je jardine depuis toujours. Les fleurs sont mes amies, j’aime la verdure. Même celles des orties. Et pour les animaux marins, j’ai toujours vécu au bord de la mer, passant une grande partie de mon enfance à jouer les pieds dans l’eau, observant les petits poissons, les gros crabes et autres créatures aquatiques. Ce qui se reflète dans ma vie présente par une chambre alliant avec classe les charmes de l’Amazonie et du Pacifique... Hum, non pas vraiment... En réalité, c’est juste une pièce chaotique où aquariums multicolores et plantes improbables se sont amassés. Pour faire simple, vous avez plus de chance de ressortir un jour du Dé d'Halles que de ma chambre…


Q.10 Et avez-vous des phobies ?
❒ Oui énormément, j’ai peur de tout.
✔ Quelques unes, comme tout le monde.
❒ Aucune. Je suis un vrai dur moi.

Je vous l’ai dit plus haut, mais j’aime bien la nature… Enfin ce serait le cas si on en excluait une créature envoyée que je soupçonne venir des tréfonds des enfers pour m’étriper un soir de pleine lune… L’autruche. Ces bêtes là, brrr, rien que d'y penser me donne froid dans le dos. Si seulement on pouvait les exterminer. Toutes. Et les émeus aussi. C’est du pareil au même. Bref. Ces… ces choses là… Elles sont terrifiantes. Peut être autant que mes sœurs. Si ce n'est plus.


Histoire

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours vécu dans cette immense villa avec ma famille. Et ces stupides autruches qui gambadaient dans notre beau jardin écrasant sous leurs pattes disgracieuses toute la flore que nos jardiniers s’efforçaient de faire pousser.

***

Ma vie aurait sûrement était bien différente si mes parents n’avaient pas gagné une somme considérable suite au décès d’une lointaine tante, veuve, sans enfants, sans relations, sans testament. Le genre d’héritage miracle dont on peut toujours rêver. C’est peut être pour cette raison que mes rêveurs de parents l’ont obtenu cet argent… Ainsi ils ont pu réaliser leur plus grand souhait. S’acheter une maison luxueuse dont l’immense jardin donnait directement sur la mer méditerranée… Et y élever des autruches. Ne me demandez pas pourquoi. Ils ont simplement quelques passions qui sortent de l’ordinaire, ils n’aiment pas la normalité et vivent comme bon leur semble sans se soucier de l’avis du monde... Tu parles, ils sont juste complètement à côté de la plaque, complètement détraqués. C’est tout. De simples fous.

Je suis donc né, un beau matin entre quelques plumes d’autruches et cinq sœurs encombrantes. J’ai grandi les pieds dans l’eau. Et la tête aussi lorsque mes pestes de frangines me poussaient en gloussant dans la mer. Car, vous vous en doutez, mes sœurs et moi, ça n’a jamais été le grand amour. Une relation de dominé-dominantes en somme. Il paraît qu’elles étaient jalouses de moi car nos parents avaient toujours voulu un fils. Et en cas désespérés qu’ils étaient, ils y sont arrivés au bout de la sixième tentative, au grand damne des cinq premières.

***

Le contexte étant posé, je peux vous parler un peu plus de mon enfance. J’ai vécu enfermé entre les trois murs qui encerclaient notre domaine. Le quatrième, c’était la mer bleue et infinie, s’offrant à perte de vue à mes petits yeux myopes. Mon souffle de liberté. La dernière paroi de ma prison. Je ne sortais jamais. Je n’en avais pas besoin. J’avais des cours à domicile, des contacts avec de nombreuses personnes travaillant pour notre petit confort  égoïste. Les plus gentils avec moi étaient les jardiniers. Avec mon petit arrosoir,  je les aidais dès que je le pouvais. Il me trouvait mignon dans mon inutilité et me laissait faire en souriant. Et puis il y avait leur fille. La douce Nectarine... Pardon, non, pas douce du tout. C’était un vrai garçon manqué. Cheveux courts et roux, un sparadrap toujours collé sur le visage, des dents en moins... Je devais avoir sept ans quand je l’ai rencontrée et déjà à l’époque j’étais un vrai pleurnicheur. La faute de mes sœurs et leur maltraitance sûrement. Et autant vous dire qu’en la fréquentant, ça ne s’est pas arrangé d’un poil. Mais c’était la première enfant de mon âge que je rencontrais. Elle vivait dans une petite maison annexe réservée aux employés et je pouvais donc la voir quand je le souhaitais. Elle m’entraînait toujours faire des bêtises près de l’eau et je la trainais toujours dans ma grande maison pour faire d’interminables parties de cache-cache. Avec le recul, je crois qu’elle n’aimait pas trop cette grande bâtisse. Elle n’aimait pas cette sensation désagréable de labyrinthe que l’on ressentait parfois à l’intérieur. Lors d’une de nos parties où j’avais mis une bonne heure avant de découvrir sa bien trop bonne cachette, je l’ai retrouvée recroquevillée dans un placard sombre, en larmes. Elle m’a dit que c’était la poussière qui lui piquait les yeux et je l’ai cru. Enfant naïf que j’étais alors. Mais elle me l’avait dit avec son grand sourire édenté. Celui que j’aimais tant voir sur son visage. Alors je ne me suis douté de rien…

Et puis un jour, il y a eu un accident. Pas grand-chose. Juste assez pour que ses parents démissionnent et que je ne revoie plus jamais Nectarine. Vraiment pas grand-chose... J’avais entendu des rumeurs comme quoi ses parents en avaient marre de voir leur travail saccagé par ces stupides animaux ailés. Les autruches. Je ne m’en étais jamais approché. Elles étaient dans un énorme enclos dans un coin du jardin. Et de temps à autres, mes parents les libéraient pour qu’elles puissent « se dégourdir un peu les pattes ». Mais renvoyez-les en Afrique dans ce cas là, bande d’idiots... Dans ces moments-là, les enfants, autrement dit le petit Jasmin et la petite Nectarine, devaient rester dans leur chambre. Au cas où. Mais ce genre de précautions ne servait à rien avec elle. Il fallait toujours qu’elle aille voir, qu’elle enfreigne les règles, qu’elle prenne des risques inutiles. Un jour, elle décida de sortir quand même, malgré les avertissements et les menaces, pour voir ces animaux de plus près pour... Je ne sais pas… Les caresser peut-être ? Connaître la sensation qui parcourt sa main lorsque l’on touche des plumeaux vivants ? Ou alors les monter telle une cow-girl ?

Qu’importe la raison.

Je me souviens que ce jour-là j’étais à la fenêtre de ma chambre, assistant à la scène depuis mon dernier étage. Installé sur la banquette, adossé contre le mur au papier peint sans couleurs, je lisais un livre. Une histoire confuse au récit peu passionnant dont tout le monde a sûrement oublié l’existence. Pourtant, il reste gravé dans ma mémoire, comme tous les détails inutiles qui ont précédé ce drame.

Je lisais un chapitre aux contours bien flous, aux idées imprécises. Les mots s’y enchainaient avec peine, comme s’ils savaient qu’ils allaient me mener dans une impasse. Je sortis alors de cet univers incertain pour me replonger dans le monde réel. Un monde bien plus cohérent. J’ai regardé par la fenêtre, fermée comme toujours à double tour, pour apercevoir mon point de repère, la mer. Et puis je l’ai vu. Ma jolie rousse et sa frimousse espiègle. Elle était en plein milieu de la pelouse alors envahie par la colonie d’autruches. Elle courrait vers une des bestioles, innocente, le sourire aux lèvres. Je l’ai vu tendre sa petite main que je tenais si souvent dans la mienne. Entre mes petits doigts fins, elle semblait si douce, si fragile comme si elle pouvait se casser si je la serrais un peu trop fort. Et j’ai vu cette petite main de sucre se faire briser d’un coup sec sous le bec de la créature. Je l’ai alors entendu crier de douleur, puis de peur. J’ai vu les bêtes paniquer, se mettre à courir dans tous les sens en poussant des hurlements infects. J’ai vu Nectarine se faire bousculer, tomber à terre et se faire piétiner. Elle pleurait. Comme lorsque je l’avais trouvé dans ce sombre placard. Et à quelques mètres de tout ça, il y avait moi. Moi. Moi, j’étais collé derrière cette vitre en pleurs hurlant des paroles désespérées. J’essayais d’ouvrir cette fichue fenêtre, pour voler au secours de ma belle. J’aurais sauté dans le vide pour elle, comme un gamin. Comme le gamin que j’étais. Mais impossible, je n’arrivais à rien. Je ne pouvais pas bouger cette ridicule paroi. Alors je me contentais de frapper la vitre avec mes faibles poings. Et je pleurais. Comme d’habitude.

C’était la dernière fois que je voyais Nectarine.

C’était la fin de notre duo fleuri.

***

Les quelques années qui suivirent cet accident malencontreux, comme mes parents l’appelaient, se déroulèrent. Sans le moindre complément. Le temps passa, sans vagues, sans heurts, ni bonheur. Un simple écoulement. Quelqu’un avait pris de grandes pinces et avait ôté de moi toute joie, toute souffrance. Il ne restait rien. Je suis encore incapable de dire ce que j’ai fait pendant ces années. Je n’ai qu’une sensation de vide. Un trou dans ma mémoire, comme si rien ne s’était passé durant ces mois que je ne saurais compter. Le temps à filer entre mes doigts sans que je m’en aperçoive.

Mais il fallait bien que je retombe sur terre un jour. En espérant que le choc de ma chute soit assez violent pour me sortir de ce rêve sans fin.

Et je n’aurais pas pu rêver mieux.

Je ne sais plus pourquoi mais j’étais assis sur une chaise sur la terrasse. En train de compter les nuages dans le ciel ou de feuilleter un magazine, je ne me souviens plus, cela n’avait guère d’importance. Soudain, j’entendis un bruit lourd en provenance de l’intérieur, suivi d’un cri. En à peine quelques secondes, une demi-douzaine de femmes de ménage paniquées passèrent devant moi, par l’embouchure de la porte. Emporté par le courant des évènements, je suivis une des domestiques qui était en train de marcher d’un pas pressé.. Elle traversa plusieurs pièces avant de s’arrêter devant la porte du salon. Elle respira un grand coup et s’avança à l’intérieur. Je pris sa place sur la palier de la porte.

Dans la salle, on pouvait voir un homme au sol, pleurant et tenant fermement sa jambe entre ses mains. Cette dernière avait une courbure anormale. Autour de l’homme, un cercle de domestiques s’était formé. Derrière, une longue échelle était couchée sur le sol. Le pauvre homme en était sûrement tombé, en se cassant la jambe par la même occasion me dis-je en avançant à mon tour dans la pièce du drame.

Cependant, je ne pus faire un pas de plus. Je sentis une déchirure au niveau de ma jambe droite. Mon corps fut traversé de frissons, de grosses gouttes de sueur perlèrent mon front et du haut de mon mètre trente, je m'écroulai au sol. Les rôles s’étaient inversés. Il y a quelques secondes à peine, c’était cet inconnu qui hurlait, maintenant c'était mon tour. Lui était devenu muet, abasourdi. La douleur avait quitté sa jambe pourtant toujours toute tordue. Désormais c’était la mienne qui me faisait souffrir. Pourtant, j’avais beau la regarder, elle était intacte. Alors pourquoi avais-je l’impression que mes os s’étaient fissurés ? Dans la pièce plus personne ne comprenait ce qu’il se passait. C’est alors que mes parents apparurent, suivi d’une femme de chambre paniquée. Je pus voir sur leur visage un air inhabituel. Ils étaient sérieux. Mon père me prit dans ses bras, ma mère continua en direction de l’amas de spectateurs qui s’était formé. Je fus transporté en dehors de la pièce.

Et tout revint dans l’ordre.

D’un coup. Brusquement. La douleur que j’avais ressentie s’était évaporée aussi rapidement qu’elle était venue. Comme si elle n’avait jamais existé. Elle emporta avec elle ma lassitude. On venait de briser le bocal de formol. On venait de libérer le petit être inerte qui attendait à l’intérieur depuis maintenant trois ans.

***

Quelques jours plus tard, je me retrouvais dans le bureau de mes parents. Installé sur une chaise moelleuse au cuir noir et fissuré, je faisais face à mes géniteurs qui avaient repris leurs airs débiles. Sur le bureau, une lettre encore fermée semblait être la source de l’excitation de mes parents et la raison de ma présence ici. En effet, on pouvait y lire mon nom ainsi que mon adresse. Et puis il y avait ce nom intriguant « Aisling ». Je regardai mes parents d’un air interloqué mais ils hochèrent la tête. Je pris donc l’enveloppe et l’ouvrit maladroitement. Une longue lettre était contenue à l’intérieur. Je la survolai une première fois, une deuxième fois puis je la relu en me concentrant une dernière fois, pour être sûr de ce qu’on m’annonçait. On m’invitait à rejoindre une vague école en Irlande. Certes. Mais il y avait surtout ces  quelques mots qui ressortaient, comme s’ils étaient écrits d’une encre différente, comme si vos yeux ne pouvaient s’empêcher de faire une pause lorsqu’ils les survolaient. Le temps de pouvoir les analyser. « Don » et « magie ». En gros, cette lettre me disait que j’étais invité à rejoindre les rangs d’une école située en Irlande pour les détenteurs de dons. Une école MAGIQUE.

Je crois que mon expression suffit à mes parents pour comprendre qu’il était grand temps pour eux d’intervenir. Ma mère fut la première.

▬ Félicitations, Jasmin ! Tu as la chance d’avoir un merveilleux don ! Celui de recevoir la douleur d’autrui.

Merveilleux… n’est pas le terme que j’aurais employé sur le coup… Et ni avec le recul que j’ai maintenant. Mais elle me l’annonça quand même avec le sourire. « Bravo mon fils tu vas pouvoir souffrir le martyr toute ta vie sans pouvoir rien y faire. » Cool. Mis à part la façon dont elle m’annonça la chose, je ne fus pas trop surpris. Cela expliquait ce qu’il m’était arrivé quelques jours plus tôt. Alors je ne pouvais qu’y croire. Mon père enchaîna et m’expliqua qu’ils avaient eux aussi un don en réalité et étaient également allés dans cette école où ils se sont rencontrés.

Depuis que j’ai moi-même passé quelques années là-bas, je comprends mieux pourquoi mes parents sont… comme ils sont. De véritables cas.

Leur discussion continua, se perdant dans des souvenirs communs dont je ne comprenais rien. Je finis par décrocher complètement. Mais une chose était sûre. J’allais partir. Loin. J’allais m’échapper de cette maison où je pourrissais depuis bien trop longtemps. J’avais presque douze ans et pour la première fois je sentais un souffle de liberté m’envahir, me faire pousser des ailes. Et elles allaient me conduire à la rentrée prochaine de l’autre côté de la Manche, me faire survoler l’Angleterre pour me faire atterrir quelque part dans une verte contrée.

Ah au fait. Je ne vous ai pas dit, mais le don de mes parents, c’est celui de parler aux oiseaux. Et apparemment ils se découvrirent de nombreuses affinités avec les autruches…

***

Depuis la minute où j’ai posé les pieds dans cette école, je n’ai pu empêcher mes lèvres de sourire. Ca y est. J’étais parti loin de mes sœurs, de mes parents et de leurs volailles géantes.

J’ai passé trois ans là-bas. Trois belles années où j’ai découvert des gens plus merveilleux les uns que les autres à mes yeux. D’un côté ma seule référence, c’était ma famille de tarés. Certes, la plupart des élèves l’étaient tout autant. Mais je ne sais pas, ils avaient tous ce petit quelque chose qui les rendait tellement plus intéressants, tellement plus gentils, tellement… mieux tout simplement.. Et puis ils ne font pas de fixation sur les autruches.

Je n’ai pu m’empêcher de les admirer, ces gens que je côtoyais au quotidien. Encore plus en comprenant les souffrances que certains enduraient. Mon don s’est avéré utile. Sans qu’ils le veuillent, sans que je le veuille, je leur enlevais un poids en prenant sur moi, l’espace d’un instant, qu’ils portaient seuls jusqu’alors. Cela m’a valu bien des ennuis, mais également bien des rencontres. Mais au final, mon don, que j’ai fini par un peu plus maîtriser, m’a rendu encore plus aimant. Je suis rapidement devenu la gentille bonne poire (riche) qui vous parle avec des yeux remplis d’étoiles, encore plus si vous êtes une fille, que les gens reconnaissent facilement dans les couloirs. Mes lunettes rondes et ma chevelure hirsute aidant.

***

Et puis un jour, je me suis réveillé suspendu à un arbre. J’ai cru à un mauvais rêve, à un cauchemar, mais la douleur que je sentais autour de mon cou me rappela bien vite à la réalité. Un oiseau géant s’est alors approché de moi - heureusement il tenait plus de la mouette que de l’autruche. Il m’a détaché et amené à la Mairie. On m’expliqua que j’étais arrivé dans un autre monde Odds & Ends où se retrouvent les histoires perdues. Je n’ai pas tout compris. Et je n’ai toujours pas tout compris pour être honnête. Mais cela fait maintenant plus d’un an que je suis là. J’ai fini par accepter mon sort et j’ai commencé à me faire à ma nouvelle vie ici.

Evidemment, mes ami.e.s me manquent. Terriblement. Mais au final, je suis plutôt heureux dans ce monde étrange aux mille et une merveilles, où tous les coins d’îles sont synonymes de rencontres aussi improbables qu’inoubliables.

Si je trouvais les humains extraordinaires jusqu’alors, ce n’est rien comparé à tous les êtres que j’ai pu rencontrer ici ! L’univers tout entier est incroyable et je pense ne jamais pouvoir m’en lasser !

Seul bémol. J’ai apparemment ramené les autruches terrestres avec moi à mon arrivée dans l’Archipel... Fuck.


Odds & Ends
Depuis combien de temps ton personnage est-il arrivé ici ?
Ca fait un peu plus d'un an qu'il est là !
Où a-t-il élu domicile ?
Il a une chambre à la Thoth School. En arrivant complètement perdu, on lui a attribué une chambre proche de celle qu'il avait avant histoire de ne pas trop le pertuber...
A-t-il gardé tous ses souvenirs de sa vie d'antan ?
Impeccable ! Il a la chance de ne pas avoir perdu la mémoire.
Quel impact ton personnage aurait-il eu en arrivant dans ce monde ?
L'ARRIVEE DES AUTRUCHES SUR ODDS AND ENDS. Parce que c'est beaucoup trop drôle haha.

Derrière l'écran
Coucou, ici une petite Chupp qui ressort son perso qui lui manquait beaucoup trop et qui est beaucoup trop contente de pouvoir le rejouer  Larmes

(vous excuserez le texte en lui-même, j'ai legit juste repris sa fiche qui date d'il y a des années, et je l'ai à peine modifié donc on a vu mieux haha)

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B A B Y je suis tellement contente de retrouver ce petit bout de chou, il m'a manqué ;w;
on va pouvoir refaire du fluff et de l'angst ridicule avec ces deux-là hehe.

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Impact

L'arrivée de @Jasmin Duchamp  sur Odds & Ends a déclenché un impact permanent, l'apparition d'autruches dans le Désert Sabrulant

Cet oiseau de grande taille, entre 2 m et 2,80 m, est sur Odds & Ends bien plus agressif que son homologue terrestre. Méfiez-vous lors de vos traversées du désert à ne pas tomber sur un des rares troupeaux d'autruches qui y vivent. Vous pourriez vous faire surprendre par leur vitesse et leur violents coups de becs. Seule, elles ne peuvent pas faire trop de dégâts mais en groupe... C'est une autre histoire...

Tu peux retrouver cette description dans l'encyclopédie !


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Damn j'ai déjà bien entendu parler de ce perso en fait ; j'avais juste pas fait le lien  Hmpf

Je feel tellement pour l'enfance avec des autruches, c'est hyper marrant mais douloureux hein. Marrante tout comme l'est ta fiche, on sent en effet, que ça date un peu mais ça reste un petit bonbon sucré.

Mon coté sado prie pour que Jasmin se retrouve rapidement face à des autruches, et vive plein d'autres aventures rocambolesques Happy 2

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Haaan merci vous deux Love
J'ai très hâte de le jouer ici aussi !! Et de lui faire croiser des autruches, évidemment Muehehe

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