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[Déluge de livres] Fin d'une bataille, début de la guerre

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Fin d'une bataille, début de la guerre


Je sifflote, tranquillement. L'air de rien, guilleret. Encore une belle journée, à gambader. Parfois, un sentiment, fugace, subtil, me prend aux tripes. Le vide et le manque. Néanmoins, ça n'est - du moins pas encore - dans mon caractère de me laisser aller à ces réflexions obscures et absconses. Alors, je préfère tout laisser de côté, tout oublier, sans rien de plus. Les rues sont bien vides aujourd'hui. Je lève les yeux vers le ciel. Je comprends alors de tels comportements Des nuages bien gris, pour ne pas dire, noirs menacent nos têtes. Je ne crains pas la pluie. J'ai juste l'intime sensation qu'un tel phénomène m'est étranger. Mon âge diminue subitement à mesure que des gouttes tombent sur le sol, un véritable enfant. Ainsi je décide de toujours marcher dans les rues de la grande ville. Belle ville. J'aurais aimé... Que dis-je ?

J'ai eu de la chance, je ne me promène guère avec toutes mes affaires. Des habitants - comme tous les autres - m'ont gentiment accueilli. J'ai promis ne rester qu'une nuit. Je n'aime guère rester chez autrui. Je préfère me débrouiller seul. Moi et mon sourire. Tiens, ça gronde. Les nuages ? Les gouttes ont commencé à tomber plus loin. Ou je dois me tromper. En effet, au vue des bruits, on pense avant tout à un orage. Violent. Bien trop violent. Je fronce les sourcils. Quelque chose d'anormal rôde dans l'air. Je me réfugie sous le toit d'un bâtiment donc j'ignore tout. Je blêmis. Malgré mon teint mate.

Des livres. Ils tombent. Est-ce un cauchemar ? Des livres. Partout. Les habitants semblent tout aussi ahuris et stupéfaits que je ne le suis. Voilà qui me rassure : ce n'est guère un événement récurrent. Dois-je personnellement prendre cet incident ? Je me serre encore contre le mur. Ils ne me toucheront pas. Pas plus que je ne les toucherai. C'est absolument hors de question. La rue est déserte. Je ne panique pas. Mais le sourire disparaît. Il ne reviendra pas de ci-tôt. Ô non, il n'est pas question de rire ou de sourire en une telle situation. Je veux rentrer. A la maison... La maison...

Sans réfléchir, je cours. Je cours. Et je trébuche contre un damné bouquin sale. Puis, le noir.

Je me relève. La respiration coupée, le souffle court. J'ouvre les yeux. Au silence des rues, au vacarme des livres succèdent la panique des passants et le tumulte incompréhensible en métal. Je perds l'équilibre dans acre atmosphère. Les questions de bousculent. Une chose est sûre : le Perchoir a disparu. Ou bien j'ai disparu du Perchoir. Je suis dans ce qui ressemble à une grande ville. Avec du métal. Des gens en habits bien étranges. Sombres. Des chapeaux au sommet ronds. Des dames en robes avec des ombrelles. Je fais tâche. Bien tâche. Je tourne et me retourne, mes vêtements ne m'aident pas. Ma couette frappe mon visage. Je marche un peu. Je trouverai bien quelqu'un... Je marche quelques minutes, ne comprenant pas. Ici aussi il pleut des livres ? Des rues passent. Des gens aussi. Je m'arrête dans une large rue. Cette personne me semble tout aussi perdue. Parfait. Je cours. Je me raccroche à l'espoir. Je me jette sur lui.

" - B'jour. Vous pouvez m'aider ? Vous courrez pas comme tout le monde. Se passe quoi ici ? J'm'apelle Thahir. Enchanté. J'viens pas d'ici en fait; J'suis paumé. Vous aussi, non ? Hein ? "

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Il pointe du doigt.

La journée avait commencé sans encombre, même si le temps couvert ne laissait pas d'ombre. Ou bien tout était-il une ombre, le sol recouvert, l'atmosphère noire comme une tombe ? Rien d'aussi lugubre, un orage grondait, le temps se couvrait, sachons rester sobres. Des tempêtes, Vaughn en avait vu à la Nouvelle-Orléans. Il savait qu'il ne fallait pas sortir sa guitare par un tel temps, mais en même temps il avait le temps de prendre son temps avant que l'apocalypse ne se déchaîne et que l'eau ne tombe des cieux. Il était donc sorti flâner, parce que pourquoi pas, qui allait l'en empêcher ? Mais ce n'était pas de l'eau qui était tombé, ç'aurait été trop simplet, pas assez insolent pour un tel temps. C'est en ouvrant en grand les bras pour accueillir l'eau Divine que Vaughn s'était pris un énorme grêlon en pleine tempe. Il ne l'avait pas vu venir. La suite non plus.

Car en guise de suite, il s'était relevé non pas dans la rue où il avait été frappé, mais dans une rue bien plus familière qu'étrangère. Une rue américaine plus typique que celles que le Perchoir pouvait offrir. Pas une rue de la Nouvelle-Orléans, mais une rue néanmoins, une rue reconnaissable à ses petites boutiques et ses panneaux indicateurs, aux camions et aux jeeps et aux voitures garés le long de la chaussée. Tout cela, encore, tout cela était bien normal et attendu, pas au Perchoir, mais dans une ville. Ce qui le gênait se trouvait plus loin.

Les gens hurlent autour de lui, fuient, courent, se demandent comment faire pour survivre, les instincts les plus bas et les plus inamicaux prennent le dessus, comme souvent dans ce genre de situation. L'Apocalypse. Vaughn en avait déjà vécu une. Il ne s'en souvenait pas bien, il était jeune, c'était avant le Perchoir, mais il y avait bien eu une Apocalypse. Mineure, par rapport à celle-là. Mais celle-là avait ceci de particulier qu'elle avait été mise en scène. Il le sait, il l'a vue. Il y a longtemps, sa mère avait appelé le film un classique. "La Guerre Des Mondes", par Steven Spielberg, avec Tom Cruise et Dakota Fanning. Il reconnait le design à trois pieds des vaisseaux qui ravagent tout sur leur passage. Il cligne des yeux. Cela ne peut pas être réel. Il est allongé par terre dans la rue, assommé par un grêlon, et il rêve, pour une raison qui lui échappe, d'un film avec un type qui coure tout le temps.

En parlant de types qui courent, en voilà un qui courre vers lui. Ses habits sont bien différents de tout ce qu'il a vu jusqu'ici. Des habitants locaux et de ses souvenirs. Son esprit n'aurait pas pu fabriquer ça. Ce n'est pas comme cela que les rêves fonctionnent, Papa lui a expliqué. C'est là que Vaughn réalise. C'est vrai. Tout est vrai. Le garçon, l'homme, se jette sur lui et l'assaille de questions. Vaughn ne peut que se tourner vers lui et lui sourire.

" Vaughn. Enchanté. Je viens du Perchoir, si c'est votre question. "

Lire entre les lignes est un talent pratique qui peut parfois faire gagner du temps. Sans un mot de plus, il se retourne vers les tripodes géants, vers la destruction et l'horreur.

Il pointe du doigt.

Pour la toute première fois de sa vie, il regrette de ne pas avoir la grippe.

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Fin d'une bataille, début de la guerre


Autant être sincère dès le début, nous démarrerons ainsi sur de bons principes : je panique. Il est bien rare de me voir dans cet état mais le fait est que, ce sentiment que je hais et déteste, m'emplit un peu chaque seconde qui passe en ces lieux. Les cris, les pleurs aux alentours, la fumée, la suie qui emplissent les rues. Une telle atmosphère chaotique n'aide en rien au calme profond. Je respire, avide de réponse, face à l'homme qui me répond. Le mot parfait, idéal. Le Perchoir. Lui aussi donc. Mais comment sommes-nous donc arrivés ici ? Par quelle magie ? Quelle sorcellerie ? Le sol tremble. Nous n'avons pas le temps. Sans crier gare, je me saisis de sa main pour nous coller aux parois d'un bâtiment - une maison sans nul doute. La bienséance n'a jamais été mon point fort. Soyons honnêtes, soyons sincères.

" - V'là, ici on est à l'abri. Thahir., enchanté m'sieur. On fait quoi ici ? Tu connais le Perchoir ? Déjà que j'capte pas trop l'endroit si en plus y a des trucs bizarres... "

Oui, sans crier gare je vouvoie. Certes. Mais passons bien plutôt à la suite de nos péripéties. Le sol continue de trembler. Une immense bête de fer à trois pattes se dirigent dans notre direction. Je ne pense pas qu'elle nous ait vus. Bien portante, crissant, presque hurlante, elle avance. Les gens courent dans la rue. Leurs accoutrements sont décidément bien étranges. Mais là n'est pas la question. Un abri. Il faut trouver un abri. Sans crier gare, je frappe à la porte la plus proche. Sans aucune réponse. La bête approche. J'ai cessé de paniquer. Je veux juste agir. Et qu'on s'en sorte. Je suis pas seul après tout. J'ai un acolyte avec moi. C'est toujours bien un acolyte. Je me tourne vers lui, cherchant à ouvrir la porte.

" - Aide-moi. On doit trouver un coin à l'abri. J'veux pas finir sous les jambes de ce machin. J'crois y a personne dedans. On peut essayer de défoncer la porte. Allez ouvre-toi saleté... "

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